Toc toc ? Y'a quelqu'un ?

Hoooo oui ! Y'en a du monde dans notre tête ! Des voix qui échangent, se disputent, ne sont pas d'accord, font une coalition ou dont le silence pèse lourd. Des petits phrases toutes faites qui fusent avec fracas ou qui grondent sourdement... "Il va penser que...", "et si jamais ca ne marche pas", "je savais que...", "je suis sûre que...", "que vont-ils penser de moi ?"..... De quoi se croire schizophrène. Et pourtant, ces voix (hors maladie psychique diagnostiquée bien sûr) sont normales et font partie de nous. Nous hébergeons dans notre cerveau une famille de personnages bien différents et un chef de famille bienveillant sans même nous en douter !

Toc toc ? Y'a quelqu'un ?

L'IFS (ou Internal Family System ou Système de Famille Interne) est un outil thérapeutique qui permet la prise de conscience des différents personnages qui nous habitent et qui met en lien notre moi véritable et ses personnages afin que chacun agisse dans l'intelligence émotionnelle.

Au commencement, dans notre cerveau et dans tout notre être, était le SELF. Il possède 8 grandes qualités et chacune comment par la lettre "C". Bienveillant et toujours à l'écoute, il ne juge pas mais observe, constate, cherche des solutions créatives et qui conviennent à tous le monde, il remet à leur juste place ceux qui se sont perdus. Il est un chef de famille juste et bon, et il habite dans notre cerveau, quelque part, entre l'étage de l'émotionnel et l'étage de l'adaptation. Il est assis sur le siège de notre conscience !

Je me permet de faire le lien entre les découvertes en neurosciences sur les étages du cerveau et cette technique car je trouve cela tellement parlant. Je ne l'ai vu nulle part, personne ne semble en parler (ou je n'ai pas trouvé) mais n'est il pas logique que dans notre maison cérébrale se trouve une famille qu'il faut réconcilier pour "être heureux", ou pour "être" tout simplement ?

Toc toc ? Y'a quelqu'un ?

Le SELF n'est pas seul. Au fur et à mesure des années, de nos expériences, bonnes ou mauvaises d'ailleurs, de nos apprentissages, de notre environnement, de nouveaux personnages se créent. Nous ne pouvons pas dire qu'ils sont bons ou mauvais, gentils ou méchants car chacun est utile ou a été utile à un moment donné de notre Vie. Ils méritent chacun le respect. Et si leur comportement n'est pas approprié, ne les blâmons pas. Ils nous ont permis à un moment donné d'être en sécurité, de nous défendre ou d'apprendre. Peut être pouvons nous juste les remettre un peu dans un chemin qui leur serait moins pénible.

Ils sont nommés nos protecteurs et représentent nos addictions, nos peurs, nos jalousies, nos freins, nos blocages émotionnelles, nos excès, notre timidité, nos compulsions, nos désespoirs, nos renoncements. Et parfois, certains poussent le SELF et s'assoient à sa place, sur le siège de la conscience ! Et quand un protecteur s'y plante, il ne voit le présent que par sa lorgnette, pleine de jugements et de peurs. Ainsi, des comportements inappropriés se mettent en place.

Lors des séances de coaching, nous remettons le SELF que son siège, puis nous le mettons en lien avec un ou plusieurs protecteurs pour les faires parler. Il s'agit d'un dialogue interne, exprimé tout haut, en laissant parler ce qui vient sans enclencher de réflexion particulière. Je pose les questions, puis en interne des réponses viennent et vous les énoncez tout haut.

Simple n'est ce pas ? Et bien ca se complique un peu à vrai dire... 

Toc toc ? Y'a quelqu'un ?

Car que protègent les protecteurs ? Ils protègent nos blessures. Plus profondes et plus difficiles à déloger, elles sont bien à l'abri. Notre cerveau, pour éviter de souffrir de nouveau, a trouvé la parfaite parade pour "oublier", pour que les blessures se fassent oublier. Surtout, ne pas revivre les évènements, ne pas les ressentir, ne pas encore subir les hormones de stress, destructrices et épuisantes ! Alors, en plus de créer des comportements non appropriés, les protecteurs font barrage et verrouillent l'accès aux blessures. 

Lors de nos séances, une fois les protecteurs en confiance, l'objectif est de parler aux blessures et de les démystifier, de les écouter, de les prendre en compte, de les sortir de l'ombre. Le tout sans ressentir. Juste poser l'évènement. Car le SELF est à l'écoute, bienveillant et empathique, il observe et constate et n'est pas là pour faire revivre mais pour regarder sans jugement et sans implication inutile. Alors la blessure est entendue, elle se décharge de son fardeau et le protecteur change son rôle pour agir dans la douceur et l'intelligence émotionnelle nécessaire à notre équilibre.

Toc toc ? Y'a quelqu'un ?

Une maison dont nous avons chassé les fantômes et une famille équilibrée en interne, en faut-il plus pour que nous soyons comblé et que nous réussissions nos projets personnels, professionnels ou familiales dans la Vie extérieure ?

L'IFS a fait sujet de beaucoup d'ouvrage. Si vous ne souhaitez pas passer par un thérapeute mais que l'idée vous séduit, voici un livre dont vous me donnerez des nouvelles ! Il vous permettra de mettre en route cette conversation interne. Néanmoins, faites preuve de patience et d'indulgence envers vous. Et surtout, faites en sortes qu'à chaque conversation, ce soit bien le SELF qui soit assis sur le siège de votre conscience. Donc pas de jugement et pas de ressenti mais un échange bienveillant dans les 8C.

Toc toc ? Y'a quelqu'un ?

Alors, prêt à raccommoder votre famille interne ?

Si vous connaissez cette technique, n'hésitez pas à partager vos expériences dans les commentaires. 

A bientôt !

Cécile

 

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